Il pinçait du bout de ses doigts doucement une pâquerette.
Le temps était gris et lourd comme l’attente d’un été qui s’effondre en pluie chaude sur la terre sèche. Il a fait le tour du rocher au milieu du champs de colza en fleur. Il observait le sol tout autour puis il a relevé sa tête et a plongé son regard dans le mien. Profondément, comme on assassine.
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Les aguets de la solitude
ou La solitude du qui-vive
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J’ai jardiné tout l’après-midi. Je m’aperçois que j’aime ça plus que tout. Quand je fais ca je me sens puissante, si forte. Je ne réfléchis plus. Je ne pense à rien d’autre que remuer la terre, que couper les branches, avancer et reculer la tondeuse. Et puis ressentir cette fatigue qui tétanise le corps paralyse l’esprit. Le repas, le repos.